
Le Humabel : la fête du roi d’Oussouye
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Fête traditionnelle de paix et de communion, le Humabel dure plusieurs jours, fin septembre début octobre, pendant lesquels sont organisés danses, prières et combats de lutte. Elle est l’occasion de remercier Dieu d’avoir donné la pluie et de prier pour de bonnes récoltes et pour la paix.
Portant les couleurs de leur village, lutteurs et lutteuses se défient dans des combats singuliers, organisés selon les âges et les gabarits des combattants, afin d’éviter une trop grande disparité.
Les luttes se pratiquent « sans frappe ». La chute d’un des lutteurs marque la fin du combat, lorsque la tête, les fesses ou le dos d’un des adversaires touchent le sol.
La danse phare est le « Ekonkone », une danse Diola, la danse des guerriers.
La fête royale constitue également un moment privilégié de rencontres pour les notables de la région : le roi d’Essoukoudiak, les saltigués sérères, les imams mourides...
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LE ROI D’OUSSOUYE
Le roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou (Olivier avant son intronisation) est toujours vêtu de rouge et porte à la main un balai de paille, sceptre symbole de sa puissance. Son prénom signifie « d’où vient-il ? » en diola. On l’appele « Mane », Sa Majesté, lorsqu’on s’adresse à lui.
Chef coutumier des animistes, interprète des esprits, personnage respecté, il symbolise l’unité et la cohésion sociale, veille au respect des traditions et règle les conflits dans la commune, avec l’aide de ses conseillers, autres chefs coutumiers et féticheurs.
Le roi veille à ce que les gens aient à manger. Il dispose, en effet, de rizières, cultivées par les villageois des alentours, dont les récoltes servent à aider les indigents, sans distinction d’ethnie, de race ou de religion.
Le roi d’Oussouye a trois épouses et plusieurs enfants. Homme simple, il a été mécanicien puis gardien avant d’être désigné par les anciens. Intronisé le 17 janvier 2001, 17 ans après la mort de son prédécesseur Sibacouyane Diabone, il vit dans le bois sacré dans lequel on ne peut entrer qu’après y avoir été invité. Le roi vous reçoit sur son siège, un simple tabouret de bois.
Simb et autres fêtes
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o Le Simb : Dans de nombreuses villes et d’innombrables villages du pays vous pourrez voir le traditionnel Simb. Quel jeune Sénégalais n’a jamais tremblé devant cet être mi-homme mi-félin monstrueux? Le Simb est une institution immortalisée en chanson par le super groupe Lemzo Diamono. Il n’est bien-sûr qu’un adulte déguisé en lion ou panthère. Mais quel talent ! Les gosses, souvent réellement terrorisés à la vue du monstre qui les poursuit dans les rues, n’ont d’autre choix que de se réfugier chez eux au risque d’être le lendemain la risée de leurs camarades. La tradition du Simb semble hélas se perdre dans les rues des grandes villes. Suite à plusieurs plaintes de parents et à des violences et vols commis par certains faux-simb s’introduisant dans les maisons, le préfet de Dakar en a interdit la pratique dans les rues de la capitale. Néanmoins, les «mini-simb-théâtres» se multiplient (notamment durant les vacances d’hivernage) dans des espaces fermés où les gosses, moyennant quelques petites pièces, assistent en rond autour d’un Simb, à ses grimaces effrayantes accentuées par l’affolement des tam-tam !
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o Les fêtes locales : Certaines fêtes sont évidemment locales et sont connues à travers le pays pour être très animées. Les habitants des localités concernées, même s’ils ont émigrés à Dakar ou à l’étranger, ne manquent que rarement les festivités. C’est le cas, par exemple, pour la célébration des classes d’âge au village de Fadiouth. En effet, chaque année, durant l’été, tous les jeunes nés la même année et atteignant l’âge de vingt ans célèbrent durant deux ou trois jours l’évènement. Les retours d’initiation en Casamance et au Sénégal Oriental sont aussi des cérémonies hautes en couleur qui n’ont absolument rien de folkloriques. Salémata en pays bassari (département de Kédougou, à la frontière de la Guinée Conakry, juste au bord du parc du Niokolo Koba) est bien connue pour les masques gigantesques des fêtes d’initiation à la gloire du caméléon. Oussouye, et particulièrement le quartier de Kalabone, fait également une fois tous les dix ou quinze ans une entrée dans le bois sacré. Le bombolong est de sorti et les bombes à riz font tonner l’air chargé de mystère de la Casamance ancestrale. Toujours en Casamance, le Kankurang, fait à l’instar du Simb, peur à tous les enfants des villages !



La percusion



L'importance de la percussion réside dans le fait que c'est peut-être la plus ancienne façon de faire de la musique en utilisant des instruments.
La percussion produit la fascination
Pour son son et la puissance de la communication à travers la batterie. C'est un son puissant qui atteint nos tripes, nous émeut, nous fait peut-être voyager jusqu'à l'utérus et au son du cœur de notre mère ...
Le Sénégal, à travers la pratique de la percussion, expérimente une manière de se connecter aux autres qui n'existe pas dans notre culture. Une pure explosion de joie et d'énergie. Lorsqu'un groupe joue de la batterie, il se synchronise avec la pulsation du rythme et éprouve simultanément la même perception.